
Mardi a marqué un tournant pour le marché de l’or, avec le franchissement, pour la première fois, du seuil symbolique des 4 000 dollars l’once. Cette envolée s’inscrit dans un contexte d’incertitude généralisée, où les investisseurs cherchent des valeurs sûres face à la volatilité économique.
Le métal précieux a vu ses contrats à terme atteindre 4 005,80 dollars à la clôture, soit une progression de plus de 50% depuis le début de l’année. Ce bond spectaculaire est largement attribué à la politique commerciale offensive menée à Washington et aux critiques régulières envers la Réserve fédérale.
Les banques centrales jouent un rôle clé dans cette dynamique, multipliant les achats d’or pour se protéger de potentielles sanctions américaines. Du côté des particuliers, la crainte d’une érosion du pouvoir d’achat alimente également la demande, l’or étant perçu comme un rempart contre l’inflation.
L’évolution récente de la politique monétaire américaine a également influé sur le marché, notamment la baisse des taux annoncée par la Fed en septembre. Cette décision a rendu les obligations moins attractives, poussant davantage d’investisseurs vers les actifs tangibles comme l’or.
Les anticipations des marchés tablent désormais sur deux nouvelles réductions de taux d’intérêt d’ici la fin de l’année, ce qui renforce encore l’attrait du métal jaune. Les observateurs s’accordent à dire que l’environnement reste très favorable à la poursuite de cette tendance haussière.
Au Greenwich Economic Forum, Ray Dalio a livré son analyse en déclarant : « Il faut allouer jusqu’à 15% d’un portefeuille à l’or », estimant qu’il s’agit « de la seule véritable réserve de valeur en période de turbulences ». Cette recommandation a été largement relayée parmi les gestionnaires d’actifs.
Malgré cet engouement, la prudence reste de mise pour certains experts. Bank of America avertit que « la hausse rapide du métal précieux pourrait s’essouffler à court terme », laissant entrevoir une possible consolidation ou correction avant la fin de l’année. Cette réserve tempère l’optimisme ambiant sur le marché.



