Mercredi, la Bourse de New York montrait des signes de repli alors que les investisseurs digéraient de nouvelles informations concernant l’emploi privé américain. En parallèle, des rumeurs circulaient sur une possible déclaration par Donald Trump d’un état d’urgence économique pour modifier les droits de douane.
Aux alentours de 16h20, le Dow Jones baissait de 0,37%, tandis que le Nasdaq et le S&P 500 subissaient également des pertes respectives de 0,21% et 0,26%. Ces mouvements sur les indices boursiers s’inscrivent dans un climat d’incertitudes économiques.
Selon un article de CNN, Donald Trump envisagerait de déclarer une urgence économique nationale. Cette mesure lui permettrait de mettre en place une série de droits de douane afin de réguler les importations vers les États-Unis. Cette possibilité suscite des réactions diverses.
Durant sa campagne présidentielle, Trump avait évoqué l’idée d’imposer des droits de douane allant de 10% à 20% sur les importations américaines, et même jusqu’à 100% pour certains produits chinois. Ces propositions visent à stimuler l’inflation américaine, une idée cependant contestée par Trump.
L’économie américaine, bien que robuste, n’a pas encore atteint l’objectif d’inflation de 2% fixé par la Réserve fédérale. Un léger regain de l’inflation a été observé en fin d’année, mais reste insuffisant pour atteindre la cible de la Fed.
L’analyste Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities, a déclaré à l’AFP : « Je ne sais pas si le marché prend [ces annonces] très au sérieux ». Il note cependant que le marché est influencé par les taux élevés des emprunts d’État qui mettent les actions sous pression.
Les investisseurs attendent également les « minutes » de la réunion du comité monétaire de la Fed, prévues à 20h00 GMT. Lors de cette réunion, la Fed a procédé à une troisième baisse consécutive des taux, situant ceux-ci entre 4,25% et 4,50%.
Les chiffres de l’emploi aux États-Unis sont également au centre de l’attention, après la publication des données ADP/Stanford montrant la création de 122.000 emplois en décembre, un chiffre inférieur aux prévisions. Peter Cardillo souligne que les investisseurs attendent également les données complètes sur l’emploi prévues pour vendredi.
