FedEx a revu à la baisse ses prévisions annuelles, citant une demande intérieure modérée aux États-Unis qui a affecté son chiffre d’affaires au dernier trimestre. La société américaine de livraison basée à Memphis a également annoncé une restructuration de ses activités de fret.
L’entreprise prévoie de transformer sa division de fret en une entité distincte cotée en bourse dans les 18 prochains mois. Cette division, spécialisée dans le transport de chargements inférieurs à un camion plein, emploie actuellement 40.000 personnes et dispose d’une flotte de 30.000 véhicules.
FedEx Freight, le nom de cette division, est connue pour ses marges bénéficiaires supérieures à celles des autres branches du groupe. Cependant, son chiffre d’affaires a reculé pour atteindre 9 milliards de dollars au cours de l’exercice 2024.
En juin, FedEx avait déjà fermé sept sites de sa filiale de fret dans le cadre d’une réorganisation destinée à mieux aligner ses capacités sur la demande. Cette stratégie semble faire consensus parmi certains analystes qui évaluent la filiale à environ 50 milliards de dollars.
Les prévisions pour l’exercice décalé de FedEx, qui se termine en mai, ont été fortement réduites. L’entreprise s’attend désormais à un chiffre d’affaires stable, alors qu’elle prévoyait auparavant une faible croissance, inférieure à 5%.
“Nous faisons face à un contexte de demande intérieure toujours modérée aux États-Unis”, a affirmé Raj Subramaniam, directeur général de FedEx. Cette situation a entraîné une légère diminution du chiffre d’affaires à 22,0 milliards de dollars au deuxième trimestre décalé.
Malgré une baisse de 18% du bénéfice net à 740 millions de dollars, les résultats rapportés par action, hors éléments exceptionnels, ont dépassé les attentes. Cette performance a permis au titre FedEx de gagner près de 8% dans les échanges électroniques après la clôture de Wall Street.
La scission du fret pourrait augmenter la valorisation globale de FedEx d’au moins dix milliards de dollars, selon certains analystes. Cette nouvelle a contribué à la hausse du prix de l’action, malgré les prévisions revues à la baisse et le chiffre d’affaires inférieur aux attentes.
