Ces derniers mois, le secteur automobile européen, en particulier en France, a subi de nombreuses pressions. Vincent Marioni, de chez Allianz Global Investors, souligne que le pouvoir des constructeurs à imposer leurs prix, autrefois solide, a diminué, impactant ainsi leurs marges.
Le contexte économique difficile a affecté le pouvoir d’achat des consommateurs, rendant les prix des véhicules inaccessibles pour beaucoup. Les constructeurs se tournent vers des modèles moins chers, mais ces ventes génèrent des marges inférieures, ce qui pèse sur leur rentabilité.
Malgré des efforts pour réduire les coûts, ces mesures ne suffisent pas à compenser les défis actuels. La transition vers les véhicules électriques représente un défi coûteux, avec des investissements importants, tandis que la demande pour ces modèles reste incertaine.
La concurrence des constructeurs chinois, qui proposent des prix compétitifs, exacerbe la situation. Vincent Marioni note que ces entreprises gagnent des parts de marché significatives, ce qui ajoute une pression supplémentaire sur les acteurs européens.
Les tensions commerciales, notamment avec les États-Unis sous l’impulsion de Donald Trump, pourraient également nuire aux constructeurs européens. Stellantis a récemment averti d’une baisse de bénéfices, mettant en lumière les défis rencontrés.
Aux États-Unis, Stellantis a dû réduire ses stocks, affectant temporairement sa performance. Toutefois, l’impact total sur la rentabilité ne sera visible que dans les comptes de 2024, selon AlphaValue, qui attend ces résultats pour mieux évaluer la situation.
Renault a maintenu ses objectifs pour 2024, un signe de résilience salué par AlphaValue. Le constructeur a renforcé sa position financière et prévoit de nouveaux modèles pour 2025, bien que Jefferies ait abaissé ses prévisions de bénéfices et dividendes.