Un récent rapport d’Oddo BHF indique que Wall Street adopte souvent une attitude prudente avant les élections, mais le S&P 500 affiche en moyenne une hausse de 5 % dans les trois mois qui suivent. Alors que les États-Unis se préparent à élire un nouveau président, les analystes surveillent de près les répercussions potentielles sur le marché.
La confrontation entre Kamala Harris et Donald Trump s’annonce particulièrement serrée, selon le New York Times. L’incertitude demeure quant à l’issue du scrutin, ainsi qu’à la réaction du marché, d’autant plus que les résultats pourraient ne pas être immédiats, comme en 2000 lors de la confrontation entre Al Gore et George W. Bush.
En plus de l’élection présidentielle, les Américains voteront pour l’ensemble des 435 sièges de la Chambre des représentants et pour 34 des 100 sièges du Sénat. “La polarisation extrême de l’électorat américain rend la course à la présidence très serrée”, affirme Ombretta Signori d’OFI AM, soulignant l’importance de la composition du Congrès.
Selon une analyse, une victoire de Donald Trump pourrait favoriser les actions grâce à des baisses d’impôts, tandis qu’une victoire de Kamala Harris pourrait être moins inflationniste et affecter différemment les obligations. Cependant, un long mandat de Trump pourrait freiner la croissance par un protectionnisme accru.
Oddo BHF estime également qu’un succès de Trump pourrait être bénéfique pour les marchés actions en raison de ses mesures fiscales. En revanche, une victoire de Kamala Harris serait “neutre pour les marchés actions américains”, avec un équilibre entre les hausses de fiscalité et les subventions économiques.
L’histoire montre que les marchés adoptent souvent une attitude attentiste avant une élection présidentielle, mais une fois l’incertitude dissipée, un rallye post-électoral est généralement observé. Ainsi, le S&P 500 a tendance à progresser après le scrutin, bénéficiant d’une hausse moyenne de 5% dans les mois suivants.
Denise Chisholm de Fidelity conseille toutefois de ne pas se concentrer exclusivement sur les élections dans les stratégies d’investissement. Elle précise que “les fondamentaux des catégories d’actifs sous-jacentes” influencent davantage les rendements à long terme que les événements électoraux, une opinion partagée par Naveen Malwal de Strategic Advisers.