Les prix du pétrole ont fortement chuté ce lundi après que des frappes israéliennes ont évité les infrastructures pétrolières iraniennes, écartant ainsi le risque de perturbations dans la région. Cette évolution a eu un impact positif sur les compagnies aériennes, qui ont vu leurs actions grimper grâce à la baisse des coûts du carburant.
Les cours du pétrole connaissaient une hausse modérée ces dernières semaines, principalement en raison des tensions au Proche-Orient. La crainte que des frappes israéliennes visent les installations pétrolières en Iran avait contribué à cette tendance. Cependant, cette menace semble écartée pour le moment.
Les récentes frappes israéliennes en Iran ont ciblé des installations de missiles mais ont épargné les sites pétroliers critiques. Selon Stephen Innes de Spi AM, “les frappes aériennes israéliennes sur l’Iran, très attendues, se sont éloignées des infrastructures pétrolières essentielles, ce qui a eu pour effet de dégonfler la prime de risque géopolitique qui maintenait les prix du pétrole à un niveau élevé”.
Les prix du pétrole ont ainsi chuté, avec le Brent de la mer du Nord en baisse de 4,6 % à 72,19 dollars le baril et le WTI à New York en recul de 4,9 % à 68,28 dollars le baril. Cette baisse a des répercussions sur divers secteurs économiques, notamment les entreprises pétrolières qui voient leurs actions reculer.
Totalenergies a enregistré une baisse de 1,1 %, marquant la plus forte chute du CAC 40. En revanche, les compagnies aériennes profitent de cette situation. Air France-KLM a grimpé de 5 % à la Bourse de Paris, tandis que d’autres acteurs du secteur ont également vu leurs actions augmenter.
La facture de carburant représente une part importante des dépenses des compagnies aériennes. Pour Air France-KLM, elle s’élevait à 7,13 milliards d’euros en 2023. Une diminution des prix du pétrole pourrait entraîner des économies significatives pour le groupe, déjà considéré comme sensible à ces fluctuations.
JP Morgan a récemment valorisé Air France-KLM en “surpondérant” ses actions, en soulignant que la société bénéficierait davantage de la baisse des cours du pétrole. Le groupe publiera ses résultats du troisième trimestre le 7 novembre, avec des analystes anticipant des revenus autour de 8,9 milliards d’euros.