Le lundi 21 octobre, les dirigeants de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs ont annoncé leur intention de relancer un mouvement de protestation à partir du 15 novembre. Cette mobilisation vise à exprimer leur opposition au traité de libre-échange du Mercosur, qu’ils jugent menaçant pour l’agriculture française.
A l’approche du sommet du G20 au Brésil, où cet accord sera discuté, les agriculteurs français espèrent faire entendre leur voix. Opposés au Mercosur depuis un quart de siècle, ils demandent au gouvernement une position de rejet ferme et explicite.
Yohann Barbes, représentant de la FNSEA, a déclaré : « Nous attendons un discours clair d’opposition de la part d’Emmanuel Macron. » Les agriculteurs souhaitent que la France oppose son veto à la signature de cet accord commercial controversé.
Les inquiétudes des producteurs se concentrent sur les importations massives que prévoit le traité, telles que 100 000 tonnes de viande bovine et 200 000 tonnes de volaille annuelles. Ces volumes pourraient submerger le marché européen, affectant gravement les agriculteurs locaux.
Les standards de production et les réglementations, notamment sur l’utilisation de certaines substances, sont au cœur des préoccupations. Les agriculteurs craignent que des produits ne respectant pas ces normes inondent le marché, exacerbant les difficultés existantes.
Malgré la colère persistante depuis les manifestations du début de l’année, les syndicats FNSEA et JA affirment ne pas vouloir bloquer l’approvisionnement alimentaire du pays. Leur objectif reste de nourrir la population tout en luttant pour leurs droits.
Le mouvement s’inscrit dans une dynamique de contestation plus large à l’échelle européenne. D’autres pays rejoindront probablement la mobilisation, soulignant les enjeux communs liés à la politique agricole commune et à d’autres accords commerciaux.