Quel est le salaire d'un dermatologue en France ?

Quel est le salaire d’un dermatologue en France ?


En France, le nombre de dermatologues a connu une baisse significative au cours des deux dernières décennies. Une étude récente de la Fondation Jean Jaurès indique une diminution de plus de 25% du nombre de praticiens, atteignant seulement 2 798 dermatologues au début de l’année 2023.

Dans certaines régions, la situation est particulièrement préoccupante, avec des départements tels que la Creuse et la Lozère ne comptant aucun dermatologue. Cette pénurie est accentuée par le vieillissement de la profession, presque la moitié des dermatologues ayant plus de 55 ans.

Cette rareté des professionnels entraîne des délais d’attente de plus en plus longs pour les patients. Selon une étude menée par Ifop pour Sanofi, le temps moyen pour décrocher un rendez-vous a dépassé les trois mois, poussant une grande partie des patients à abandonner l’idée de consulter.

La majorité des dermatologues en France exercent en libéral, soit environ 70% selon Luc Sulimovic, président du Syndicat national des dermatologues et vénéréologues. Parmi ces praticiens, environ 25% pratiquent aussi en milieu hospitalier.

Les dermatologues hospitaliers peuvent mener des consultations privées à l’hôpital, augmentant ainsi leur potentiel de revenus. Le salaire mensuel des médecins hospitaliers varie entre 6 000 et 10 000 euros, selon l’échelon et le grade.

Les dermatologues en libéral doivent se conformer à des règles tarifaires strictes, en fonction de leur secteur de convention. Ceux adhérant à l’OPTAM bénéficient d’avantages contre un abaissement des charges sociales.

Une partie des dermatologues s’adonne à la médecine esthétique, mais cette activité ne représente qu’une fraction minime, soit environ 10% de leur pratique globale. La chirurgie dermatologique demeure leur activité principale, avec 70% des actes réalisés par ces spécialistes.

Luc Sulimovic insiste sur la nécessité de revoir la politique de formation des internes pour pallier les départs à la retraite. Il suggère la téléexpertise et le travail aidé comme réponses potentielles à la pénurie actuelle.

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