Greenpeace propose d’instaurer une taxe sur les plus grandes entreprises pétrolières pour faire face aux coûts croissants des catastrophes climatiques. En 2023, 154 milliards d’euros auraient pu être collectés grâce à cette mesure, selon les estimations de l’organisation.
Les événements climatiques extrêmes, comme les tempêtes et les sécheresses, ont un impact financier significatif. En 2023, ces catastrophes ont coûté 6,5 milliards d’euros à la France. Ce chiffre pourrait doubler d’ici à 2050, selon France Assureurs.
Greenpeace suggère de créer une “climate damages tax” à l’échelle mondiale. Cette taxe viserait les grandes entreprises de combustibles fossiles, telles que Shell et TotalEnergies, qui sont responsables de 86% des émissions de gaz à effet de serre.
Le principe du pollueur-payeur serait appliqué à travers une redevance sur l’extraction de charbon, de pétrole et de gaz. Cette mesure pourrait générer 900 milliards de dollars d’ici 2030 pour aider les populations affectées par les catastrophes climatiques.
Pour calculer cette taxe, Greenpeace utilise le coût social du carbone (CSC), un concept introduit par William Nordhaus. Ce coût évalue l’impact économique des émissions de carbone sur le climat. Greenpeace a fixé ce coût à 57 euros par tonne de CO2.
En 2023, TotalEnergies a émis 404 millions de tonnes de CO2, ce qui pourrait justifier une compensation de 23 milliards d’euros pour cette année seule. Les cinq grandes entreprises ciblées par Greenpeace cumulent un potentiel de 154,38 milliards d’euros de dédommagements.
En projetant ces calculs jusqu’à 2030, Greenpeace estime qu’une somme de 900 milliards d’euros pourrait être collectée. Ni l’Union française des industries pétrolières ni l’International Association of Oil and Gas Producers n’ont commenté cette proposition.