Michel Barnier réaffirme son intention de relancer le projet d’une allocation sociale unique. Ce projet, qu’il avait défendu lors de la primaire des Républicains pour l’élection présidentielle de 2022, vise à fusionner les différentes prestations sociales en une seule aide plafonnée.
L’idée centrale de cette réforme est de rendre le travail plus avantageux que l’accumulation d’allocations. Elle prévoit de regrouper le revenu de solidarité active (RSA), les allocations chômage, ainsi que toutes les autres aides versées par les Caf et les MSA, à l’exception des aides vieillesse et handicap.
Olivier Marleix, député LR et rapporteur du projet, avait expliqué que l’objectif était de limiter les revenus issus de l’assistance, notamment en instaurant un plafond entre le RSA et les APL. Ce plafond aurait permis de mieux gérer l’ensemble des allocations versées.
Dans le cadre de cette réforme, les bénéficiaires auraient dû s’engager à suivre une formation ou à participer à un service public, comme dans les Ehpad, écoles ou hôpitaux. Une condition qui rejoint celle de la réforme du RSA, actuellement testée dans plusieurs départements.
Le Premier ministre n’a pas précisé si le projet serait repris tel quel, mais il a mentionné que certaines prestations, notamment pour les personnes en situation de handicap, pourraient être augmentées dans le cadre de l’allocation sociale unique.
Cette initiative s’inspire du revenu universel d’activité proposé sous le gouvernement d’Édouard Philippe, qui visait également à regrouper le RSA, la prime d’activité, les APL, ainsi que d’autres allocations. Cependant, cette réforme n’a jamais été mise en œuvre.
Un rapport de France Stratégie relayé par Le Monde en 2018 indiquait que ce regroupement des prestations aurait pu entraîner une diminution des ressources pour 3,55 millions de familles modestes. Le projet reste donc sujet à débat quant à ses implications sociales et économiques.