L’État allemand a décidé de réduire sa participation dans Commerzbank, une annonce faite par l’Agence fédérale des finances. Cette décision, attendue par les investisseurs depuis plusieurs mois, concerne la vente d’un bloc d’actions, bien que le montant exact n’ait pas été précisé.
Au cours de la crise financière de 2008, l’État avait investi dans la deuxième banque allemande, coûtant au total 18,20 milliards d’euros. À ce jour, environ 13,15 milliards d’euros ont été récupérés, laissant une participation de 16,49 % à l’État. Cette intervention a été cruciale pour stabiliser les marchés financiers à l’époque.
Florian Toncar, secrétaire d’État au ministère des Finances, a souligné que l’entrée de l’État dans le capital de Commerzbank en 2008 et 2009 a été déterminante. Il a ajouté que la banque est aujourd’hui redevenue un établissement stable et rentable, ce qui témoigne de sa résilience.
Actuellement, Commerzbank est valorisée à plus de 15 milliards d’euros en Bourse, ayant enregistré une hausse de près de 20 % depuis le début de l’année. Au premier semestre, la banque a annoncé un bénéfice net de 1,3 milliard d’euros, le meilleur résultat semestriel depuis 15 ans.
Lors de son sauvetage, l’État avait payé près de 26 euros par action. Le titre a clôturé à 13,09 euros mardi, après avoir atteint un creux à environ 3 euros en mai 2020. Cette évolution des actions reflète la reprise de la banque.
Florian Toncar a également mentionné que la cession progressive des parts de l’État démontre la solidité de Commerzbank et du secteur financier allemand. Il y a dix ans, Deutsche Bank et Commerzbank étaient perçues comme des institutions en difficulté, mais elles ont réussi à se redresser grâce à des restructurations.
Commerzbank, qui emploie 42 000 personnes, a été au centre de rumeurs de fusions avec d’autres banques, notamment UniCredit. Ce dernier, déjà bien implanté en Allemagne, avait envisagé une fusion avec Commerzbank début 2022, avant que la guerre en Ukraine ne vienne perturber ces discussions.