La société danoise Bavarian Nordic a récemment connu une flambée de son action, enregistrant une hausse de plus de 40 % en une semaine. Cette dynamique s’explique par l’augmentation des inquiétudes concernant le virus mpox, qui a été qualifié d’« urgence de santé publique » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis le 14 août.
Face à la propagation rapide de ce virus, les investisseurs se tournent vers les entreprises engagées dans la lutte contre cette menace sanitaire. Bavarian Nordic, fondée en 1994 et cotée à la Bourse de Copenhague, est spécialisée dans la fabrication de vaccins pour diverses maladies, notamment la rage et le choléra. Elle se distingue particulièrement en étant le seul laboratoire à disposer d’un vaccin approuvé contre le mpox.
La semaine dernière, l’OMS a intensifié son alerte sanitaire en raison d’une recrudescence des cas, notamment en République démocratique du Congo et dans d’autres pays africains. Un cas a même été signalé en Suède, marquant une première en Europe. En réponse, Bavarian Nordic a annoncé sa collaboration avec le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies pour augmenter la production de son vaccin en Afrique.
Le laboratoire a indiqué qu’il pourrait produire jusqu’à 10 millions de doses d’ici 2025, avec la possibilité de livrer 2 millions de doses dès 2024. Paul Chaplin, le directeur général, a souligné : « Nous avons des stocks et des capacités. Ce qui nous manque, ce sont les commandes. »
Bien que l’action ait connu une légère baisse de 3 % ce lundi, elle a tout de même enregistré une augmentation de 42 % sur la semaine, notamment après l’annonce de l’OMS. Les investisseurs anticipent une hausse significative des revenus pour Bavarian Nordic, en raison de la demande accrue liée à la propagation du virus.
En 2023, les revenus de l’entreprise ont explosé, atteignant 7 milliards de couronnes danoises, soit environ 940 millions d’euros, avec un résultat brut d’exploitation multiplié par près de huit. Cette performance est en grande partie attribuée à une augmentation des livraisons de vaccins contre la variole et le mpox, en réponse à l’épidémie.