L’ancien président américain, Donald Trump, a récemment changé de ton concernant les cryptomonnaies. Autrefois critique virulent, il qualifiait le bitcoin d’« escroquerie » et les cryptomonnaies de « catastrophe annoncée ». Aujourd’hui, devant un public enthousiaste à la conférence Bitcoin de Nashville, Tennessee, il se présente comme le « président pro-innovation et pro-bitcoin dont l’Amérique a besoin ».
Trump a promis de limoger Gary Gensler, le président de la Securities and Exchange Commission (SEC), dès son premier jour au pouvoir. « Dès le premier jour, je limogerai Gary Gensler », a-t-il déclaré, suscitant des acclamations parmi les 5.000 participants. Il a également assuré que « la croisade anti-cryptos de Joe Biden et Kamala Harris prendra fin » dès son investiture.
Cette volte-face de Trump pourrait séduire un secteur qui a souffert ces dernières années sous la pression accrue de la régulation et des procédures judiciaires, souvent initiées par la SEC. Le candidat républicain a promis des régulations écrites par des partisans du secteur et non par ses détracteurs. Il a également annoncé l’abandon du projet de dollar numérique et la création d’un conseil consultatif.
Trump a également proposé de conserver les bitcoins détenus par le gouvernement pour en faire « un noyau dur de réserves stratégiques nationales ». Cette offensive de charme vise à attirer les partisans des cryptomonnaies, un groupe de plus en plus influent sur la scène politique américaine.
Face à cette stratégie, l’équipe de Kamala Harris, rivale démocrate de Trump, aurait pris contact avec des acteurs majeurs du secteur des cryptos. Selon le Financial Times, des entreprises comme Coinbase, Circle et Ripple Labs auraient été approchées pour rétablir les relations avec cet électorat.
Cet intérêt pour les cryptomonnaies n’est pas anodin. Les grands noms du secteur jouent un rôle crucial dans le financement des campagnes électorales. Selon OpenSecrets, les donateurs issus du secteur des cryptos ont déjà contribué davantage pour l’élection de 2024 que lors des précédents scrutins réunis.