Salim Ramji vient de marquer l’histoire en étant nommé directeur général de Vanguard, le géant mondial de la gestion d’actifs. Pour la première fois, ce poste clé est confié à une personne extérieure au groupe. Il succèdera en juillet à Tim Buckley, qui a piloté l’entreprise pendant six ans.
Un parcours impressionnant, Salim Ramji apporte avec lui une solide expérience acquise chez BlackRock, où il dirigeait les ETF et supervisait la marque « iShares », pesant aujourd’hui 3.700 milliards de dollars d’encours. Sa nomination intervient après son départ annoncé lors du remaniement majeur chez BlackRock.
Ramji possède un bagage académique remarquable : licence en économie et politique, master de droit et diplôme d’analyste financier (CFA). Son expertise s’est affinée chez McKinsey avant qu’il ne se lance dans le droit chez Clifford Chance.
Chez Vanguard, Ramji aura pour mission cruciale de renforcer la technologie et l’expérience client tout en démocratisant la gestion de fortune. Mark Loughridge, administrateur indépendant de Vanguard, souligne ces objectifs ambitieux pour l’avenir du groupe.
La tâche ne sera pas aisée car sous son prédécesseur, les actifs sous gestion ont grimpé jusqu’à 9.300 milliards de dollars. Avec plus de 400 fonds gérés et 20.000 employés mondialement, Vanguard doit encore conquérir le marché des actifs non cotés.
Le défi est d’autant plus grand que BlackRock reste leader sur les ETF avec plus de 10.474 milliards de dollars gérés fin mars. Aux côtés de State Street Global Advisor, ils dominent le secteur florissant des investissements indiciels dont l’influence croissante attire l’attention des régulateurs américains.