L’Insee a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour la France en 2023, mais anticipe que le pays évitera une récession en fin d’année. Selon le dernier point de conjoncture de l’institut, le produit intérieur brut (PIB) devrait progresser de 0,8% cette année, en deçà de sa précédente estimation de 0,9%. Le gouvernement, quant à lui, table sur une croissance de 1%.
La révision à la baisse est principalement attribuée à une prévision de stabilité du PIB au quatrième trimestre par rapport au troisième, alors qu’une croissance de 0,2% était auparavant attendue. Après une légère contraction de 0,1% au troisième trimestre, la France devrait donc échapper à une récession, définie par deux trimestres consécutifs de baisse de l’activité économique.
L’Insee note que, bien que la consommation des ménages a rebondi au dernier trimestre, l’investissement des entreprises a ralenti et le commerce extérieur s’est détérioré, impactant ainsi le PIB. De plus, une décélération de l’activité a été observée dans les secteurs clés tels que l’industrie, les services et la construction.
Pour le quatrième trimestre, l’Insee décrit une situation conjoncturelle atone, prévoyant une consommation des ménages stable et un recul des investissements des ménages, affectés par des taux d’intérêts élevés. Néanmoins, l’institut anticipe un rebond de l’activité économique début 2024, avec une croissance de 0,2% par trimestre, stimulée par la désinflation et malgré des taux d’intérêt élevés.
L’Insee s’attend à ce que l’inflation diminue à 3,7% sur un an en décembre, contre une prévision antérieure de 4,2% et un taux de 3,4% en novembre. Bien que l’inflation alimentaire, qui a fortement contribué à l’inflation globale, devrait reculer significativement, le ralentissement de l’inflation des services serait plus progressif, en partie en raison de la lenteur de la transmission des prix des intrants et de pressions salariales soutenues.
En ce qui concerne les salaires, l’Insee prévoit une augmentation du salaire moyen réel de 0,2% au quatrième trimestre 2023, puis de 0,5% au premier trimestre 2024, après deux trimestres consécutifs de baisse. Cela suggère que les hausses de salaires continueront d’être relativement robustes à court terme.
