Le géant de l’énergie Shell a engagé des poursuites judiciaires contre l’organisation écologiste Greenpeace. Il lui réclame 2,1 millions de dollars (soit 1,96 millions d’euros) de dommages et intérêts, suite à une action de protestation menée par des militants de l’organisation sur un de ses navires de production pétrolière en mer, d’après les informations révélées par Greenpeace et confirmées par un document consulté par Reuters.
En janvier dernier, des militants de l’organisation sont montés à bord d’un navire de Shell au large des îles Canaries pour protester contre les forages pétroliers. Les militants avaient ensuite voyagé sur le navire jusqu’en Norvège. En réponse à cette action, Shell a déposé une plainte auprès de la Haute Cour de Londres.
Dans un courriel adressé à Reuters, Shell a confirmé qu’une procédure judiciaire était en cours, mais a refusé de commenter le montant demandé en dédommagement. Un porte-parole de Shell a déclaré que “l’arraisonnement d’un navire en mer est illégal et extrêmement dangereux“.
Il a aussi souligné que, bien que le droit de manifester soit fondamental et respecté par la compagnie, il devait se faire dans le respect de la loi et en toute sécurité.
Selon un document consulté par Reuters, les dommages-intérêts demandés par Shell comprennent les coûts liés aux retards dans le transport maritime, les dépenses supplémentaires en matière de sécurité, ainsi que les frais de justice. Greenpeace, de son côté, a déclaré dans un communiqué que cette plainte constituait “l’une des plus grandes menaces juridiques pesant sur la capacité du réseau Greenpeace à mener des campagnes en plus de 50 ans d’existence”.
En outre, une demande de dommages et intérêts supplémentaires d’environ 6,5 millions de dollars a été déposée par Fluor, l’un des contractuels de Shell. Cette demande n’a pas encore été résolue, selon le même document consulté par Reuters.