La Bourse de Tel Aviv a subi une chute importante de 7% dimanche, à la suite de la mort de centaines d’Israéliens durant les attaques coordonnées du Hamas dans le sud d’Israël.
Alors que le shekel est déjà à son plus bas niveau depuis le début de l’année en raison des manifestations contre la réforme judiciaire du gouvernement de Benjamin Netanyahu, la situation économique du pays semble devenir de plus en plus préoccupante. De nombreux commerces sont restés fermés dimanche, signe de l’impact de la situation sur le quotidien des Israéliens.
Un analyste du marché des changes s’est exprimé sur l’économie du pays, prévoyant une baisse encore plus importante de la monnaie nationale. “Le shekel va très probablement s’affaiblir nettement demain et nous voyons une forte probabilité qu’à un certain stade, la Banque d’Israël intervienne sur le marché des changes”, a déclaré Jonathan Katz, économiste en chef chez Leader Capital Markets. Il a ensuite évoqué la gravité de la situation, estimant que le cycle de violence actuel pourrait être plus long et sévère que les précédents.
Les conséquences de ces attaques ne se limitent pas à la situation économique interne du pays. En effet, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a demandé aux différents ministères de fournir rapidement une évaluation des budgets nécessaires pour gérer ce que Benjamin Netanyahu a qualifié de “guerre” contre le Hamas. “Ce cycle de violences devrait être plus long et sévère que les précédents, avec un impact plus négatif sur l’économie et la politique budgétaire”, a-t-il expliqué.
La situation a également affecté le trafic aérien international. Plusieurs compagnies aériennes étrangères, dont Delta Air Lines, Air France et Air India, ont annoncé la suspension ou la réduction de leurs liaisons avec l’Etat hébreu pour plusieurs jours. Le secteur technologique n’est pas épargné non plus. Nvidia, premier fabricant mondial de processeurs graphiques, a annulé un sommet sur l’intelligence artificielle prévu la semaine prochaine à Tel Aviv.
La vie quotidienne des citoyens israéliens est également perturbée. Les établissements scolaires sont restés fermés dimanche, jour ouvré en Israël, et de nombreuses entreprises ont accordé un jour de congé à leurs employés. La plupart des magasins, à l’exception des supermarchés et des pharmacies, gardaient portes closes.
Enfin, la Fédération de l’industrie a déclaré que les usines continuaient à fonctionner “autant que possible en dépit de la situation d’urgence, des barrages de roquettes et de la pénurie de travailleurs qui en résulte”. La situation économique du pays est manifestement sous pression, avec un impact sur tous les aspects de la vie en Israël.