La Banque de France (BdF) prévoit une croissance de l’économie française de 0,9% en 2023. Cette estimation a été revue à la hausse grâce à un deuxième trimestre meilleur que prévu. Cependant, les prévisions de croissance pour 2024 et 2025 ont été abaissées.
Dans ses dernières projections macroéconomiques, la BdF a augmenté sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) de la France de 0,2 point pour cette année, se rapprochant ainsi des prévisions du gouvernement et de la Commission européenne qui tablent sur une progression de 1%.
Cette révision tient compte de la bonne surprise de la croissance au deuxième trimestre, qui a atteint 0,5% alors que la BdF anticipait 0,1%. Malgré cela, la banque centrale met en garde en affirmant que cette forte croissance ne marque pas le début d’une reprise dynamique.
Selon les projections de la BdF, la France devrait afficher une croissance de 0,1% à 0,2% au troisième trimestre et de 0,2% au quatrième trimestre. Toutefois, les prévisions pour 2024 (0,9% contre 1%) et 2025 (1,3% contre 1,5%) ont été légèrement revues à la baisse en raison de la hausse des prix de l’énergie et de la demande mondiale à destination de la France.
En ce qui concerne l’inflation, la BdF prévoit une poursuite de son repli malgré le rebond des prix de l’énergie. Elle table sur un taux d’inflation de 4,5% sur un an au quatrième trimestre. La hausse des prix du pétrole cet été, due à la politique de restriction de l’offre de la Russie et de l’Opep, a suscité des craintes quant à une interruption de la baisse de l’inflation observée au premier semestre.
Cependant, la BdF estime que cette hausse est différente des chocs observés en 2021 et 2022 et ne remet donc pas en cause sa prévision d’une trajectoire baissière de l’inflation.
En ce qui concerne les produits alimentaires, la banque centrale prévoit une stabilisation progressive des prix, sans prendre en compte d’éventuels effets baissiers spécifiques des prochaines négociations entre producteurs et distributeurs.
La BdF prévoit que l’inflation totale reviendra autour de 2% en 2025, à condition qu’il n’y ait pas de nouveau choc sur les matières premières importées.