Selon le bureau du recensement (Census), l’inflation aux États-Unis a entraîné une baisse des revenus réels de 2,3% en 2022, malgré une augmentation des salaires. Cette situation a conduit à une augmentation de la pauvreté avec la fin des aides gouvernementales pendant la pandémie.
Liana Fox, responsable du bureau du Census, a déclaré hier mardi lors d’une conférence de presse en ligne que “l’inflation historiquement élevée a entraîné une baisse du revenu réel médian des ménages“, qui s’est établi à 47 960 dollars américains.
Le taux de pauvreté officiel est resté stable par rapport à l’année précédente, à 11,5%, ce qui équivaut à 37,9 millions de personnes vivant avec moins de 14 880 dollars américains par an, ou 29 950 dollars américains pour une famille de quatre personnes.
Cependant, une autre mesure montre une réalité bien différente. Cette mesure, également publiée par le bureau du Census, ajuste le seuil de revenu en dessous duquel une personne est considérée comme pauvre, en tenant compte des aides gouvernementales, du coût de la garde d’enfants et des dépenses médicales. Ainsi, une famille de quatre personnes qui est locataire de son logement doit avoir des revenus annuels d’au moins 34 518 dollars américains pour échapper à la pauvreté.
Selon cette mesure, le taux de pauvreté a augmenté pour la première fois depuis 2010, passant de 7,8% à 12,4% entre 2021 et 2022. Le taux de pauvreté chez les enfants a même plus que doublé, passant de 5,2% en 2021 à 12,4%, son niveau le plus bas de l’histoire.
Liana Fox a expliqué que cette différence “reflète l’expiration des crédits d’impôt et des mesures de relance liées à la pandémie“. Elle a souligné que “6,4 millions de personnes ont été sorties de la pauvreté grâce à des crédits d’impôt, dont 3,5 millions étaient des enfants“.
Le président américain Joe Biden a critiqué les “conséquences désastreuses du refus des républicains du Congrès d’étendre le crédit d’impôt pour les familles avec enfants, tout en proposant de coûteuses réductions d’impôts pour les grandes entreprises“.
Selon le démocrate, qui se présente pour un second mandat à la Maison-Blanche, “la hausse de la pauvreté infantile signalée aujourd’hui n’est pas un hasard : elle est le résultat d’un choix politique délibéré fait par les républicains du Congrès“.
Il a assuré qu’aucun enfant ne devrait grandir dans la pauvreté et qu’il continuerait à se battre pour rétablir le crédit d’impôt pour enfants afin de donner aux familles le soulagement fiscal et la marge de manœuvre financière qu’elles méritent.