L'inflation devrait ralentir un peu plus fortement que prévu en France

L’inflation devrait ralentir un peu plus fortement que prévu en France

L’inflation en France devrait ralentir davantage que prévu d’ici la fin de l’année, selon l’Insee. Ce ralentissement est principalement dû à un apaisement des tensions sur les prix alimentaires. En outre, l’Insee a revu à la hausse sa prévision de croissance de l’économie française pour 2023, en raison d’une activité plus dynamique que prévu au printemps.

Selon les estimations de l’Insee, le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait augmenter de 0,9% en 2023, contre une hausse de 0,6% prévue précédemment. Cette révision à la hausse est principalement due à une croissance plus forte que prévu au deuxième trimestre par rapport aux trois premiers mois de l’année. En effet, la croissance au deuxième trimestre est désormais estimée à 0,5%, contre une estimation précédente de seulement 0,1%.

L’Insee résume la situation en déclarant que le printemps a été marqué par un ralentissement des prix à la consommation en France, ainsi que par une activité économique plus dynamique que prévue, probablement au-dessus de sa tendance de fond. Cependant, l’emploi a quant à lui ralenti.

Malgré ces bonnes nouvelles, la croissance devrait ralentir au deuxième semestre, en raison d’un environnement international peu favorable. Néanmoins, on s’attend à un léger rebond de la consommation des ménages, avec une progression du PIB de 0,1% au troisième trimestre et de 0,2% au quatrième trimestre. De son côté, le gouvernement table sur une croissance économique de 1% pour cette année.

Si la consommation des ménages devrait rebondir au troisième trimestre grâce au ralentissement des prix alimentaires, l’investissement des entreprises risque de souffrir de taux d’intérêt élevés, selon l’Insee. L’institut estime que le ralentissement de l’inflation devrait se poursuivre, même si la hausse des prix de l’énergie limite son ampleur. Il prévoit désormais une inflation de 4,2% sur un an en décembre, contre une prévision précédente de 4,4% et un taux de 4,8% en août.

L’Insee observe également que la forte hausse des prix alimentaires a un impact significatif sur les comportements des Français. Près de la moitié des ménages interrogés en juin (47%) ont déclaré avoir changé leurs habitudes de consommation alimentaire au cours de l’année écoulée en raison de l’inflation, soit une augmentation de 10 points depuis décembre 2022. De plus, 14% des ménages ont réduit leur consommation.

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